Les éleveurs de bovins doublement sous pression
Chaque année a lieu une procédure de consultation ordinaire sur le train d'ordonnances agricoles, lequel est ensuite adopté par le Conseil fédéral. PSL continuera à se battre pour défendre les intérêts des détenteurs de bétail laitier. Elle demande au Parlement de corriger le budget en décembre afin d'annuler les réductions linéaires.
Coupes globales appliquées à l'agriculture!
Le Conseil fédéral a fait passer l'intégralité du programme de réductions proposé dans le budget 2024. Le budget agricole subit donc une réduction linéaire de 2,2 %. D'autres coupes sont liées au fait que les programmes relatifs au système de production sont mis en œuvre de manière exemplaire par l'agriculture. L'argent manque désormais pour verser à chacun les contributions promises. La Confédération a ainsi manqué de prudence dans l'organisation du financement des nouvelles contributions au système de production. Les éleveurs de bovins en font les frais avec des exigences plus élevées, des coûts plus importants, une inflation en hausse et une pression accrue sur le marché. Le fait que l'agriculture puisse faire état de dépenses constantes au cours des vingt dernières années est totalement oublié.
Les éleveurs de bovins sont doublement pénalisés
On a longtemps fait pression pour que la détention à l'attache soit abandonnée. Beaucoup ont cédé à la pression et ont fait des investissements coûteux dans de nouvelles étables à stabulation libre. Or, les contributions SST doivent maintenant être réduites de 90.- à 75.- francs par UGB. On pénalise ainsi précisément ceux qui se sont engagés, ces derniers subissant ainsi une deuxième pénalité en plus de la réduction linéaire de 2,2 %. Les éleveurs de bovins sont durement touchés, en particulier dans les régions de plaine.
La stabilité du marché l'emporte
PSL s'est engagée pour que le versement des suppléments pour le lait transformé en fromage et de non-ensilage ne soit pas modifié. Le changement proposé aurait entraîné une pression accrue sur les prix du lait suisse. Le maintien du statu quo était une nécessité absolue car les coûts de production, déjà extrêmement élevés, ne vont pas en diminuant. Le Conseil fédéral n'a finalement pas voulu assumer la responsabilité politique de ce risque.
De même, il était important pour PSL que la réduction des pertes d'éléments fertilisants ne soit pas fixée sur la base de valeurs irréalistes: la réduction de 15 % de l'azote et de 20 % du phosphore exigée actuellement est une amélioration qui a pu être obtenue grâce à la motion Gapany.
Renseignements
Reto Burkhardt
Responsable communication PSL
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