Avec ou sans cornes?
Avec ou sans cornes?
Une question délicate
Ce qui, pour beaucoup, est caractéristique d'une belle vache suisse peut aussi entraîner de graves blessures chez l'animal et l'être humain, ainsi que d'importantes charges supplémentaires pour le producteur. C'est pourquoi nombre d'entre eux optent pour l'écornage. Mais ne vous inquiétez pas, les vaches ne souffrent pas durant cette intervention.
La Suisse fait figure d'exemple
On ne sait pas précisément combien de vaches sont écornées, car il n'existe pas de statistique officielle. L'Union suisse des paysans a estimé la part de vaches dotées de cornes à 10% en 2018. Un sondage mené par Kagfreiland en 2014 indiquait que la part de vaches laitières à cornes s'élevait à 27%.
Indépendamment du nombre effectif de vaches écornées, une chose est sûre: la législation suisse sur la protection des animaux règle clairement la question de l'écornage. Elle exige qu'il soit pratiqué uniquement sous anesthésie générale ou locale et seulement par une personne qualifiée. Il ne peut en outre se faire qu'au cours des trois premières semaines de vie du veau. Par ailleurs, l'élevage cible de plus en plus la sélection d'animaux dépourvus de cornes. Dans d'autres pays, par exemple en Allemagne, les vaches ne sont pas aussi bien protégées. L'écornage y est autorisé jusqu'à la sixième semaine de vie et sans anesthésie. Par ailleurs, l'élevage cible de plus en plus la sélection d'animaux dépourvus de cornes.
Les vaches laitières suisses sont bien protégées
Mieux vaut prévenir que guérir
En tant que chefs d'exploitation, les producteurs de lait sont chargés de la sécurité et de la prévention des accidents sur leur ferme, et peuvent être tenus responsables s'ils manquent à leurs obligations. C'est l'une des raisons pour lesquelles nombre d'entre eux se posent la question de l'écornage.
Détenir des vaches laitières à cornes en stabulation libre est possible, mais requiert des mesures de construction spécifiques quant aux dimensions et à la configuration. Celles-ci permettent de tenir compte au mieux du comportement naturel des bovins. Par contre, la facture pour l'agriculteur monte en flèche. La charge financière et le travail supplémentaires découlant de ces mesures constituent souvent un obstacle important.
Sources